À l’initiative de la Ville de Bruxelles, un programme d’études pluridisciplinaire d’envergure de l’Hôtel de ville a été entamée l’année dernière par un groupe de spécialistes en histoire, histoire de l’art et archéologie. L’édition d’un livre suivra.
De janvier à avril 2014, des fouilles préventives ont été menées au croisement de l’avenue Van Becelaere et de la rue du Bien-Faire à Watermael-Boitsfort (Région de Bruxelles-Capitale).
L’équipe chargée de l’archéologie bruxelloise au CReA-Patrimoine a mené, en collaboration avec la Société royale d’Archéologie de Bruxelles…
Dans le cadre des marchés publics ouverts par le Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, le CReA-Patrimoine et la SRAB …
Durant le printemps et l’été 2011, le CReA-Patrimoine a étudié une habitation sise rue de Flandre…
Dans le cadre d’un marché public ouvert par le Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, le CreA-Patrimoine, en collaboration avec la Société Royale d’Archéologie de Bruxelles…
La redécouverte de l’ancien palais de Bruxelles, ravagé en 1731 par un incendie accidentel puis rasé en 1775, s’est poursuivie pendant plusieurs années par des fouilles archéologiques systématiques conduites par la SRAB,
Le palais a constitué le centre politique de Bruxelles depuis la formation des principautés médiévales et à travers les époques bourguignonnes, espagnoles et autrichiennes.
Principaux résultats des fouilles en fonction de l’ordre chronologique des constructions :
Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule
Les premières fouilles & Les nouvelles fouilles.
La fortification préhistorique de Boitsfort est réputée auprès des néolithiciens du monde entier.
L’église Notre-Dame du Finistère et son élégante silhouette caractéristique du XVIIIe siècle sont bien familières aux Bruxellois.
En 1986 et 1987, la Société Royale d’Archéologie de Bruxelles a eu la possibilité d’effectuer des fouilles systématiques dans deux caves de la rue au Beurre, ancienne rue située à deux pas de la célèbre Grand-Place de Bruxelles.
Recherches archéologiques
Dès sa création en 1887, la SRAB a procédé à des fouilles archéologiques sur tout le territoire de la Belgique en privilégiant les périodes préhistorique, protohistorique, gallo-romaine et, dans une moindre mesure, mérovingienne.
L’archéologie médiévale suscitait alors assez peu d’intérêt. Ce n’est qu’au milieu des années 1980, à l’initiative de Pierre Bonenfant, qu’une cellule des fouilles permanente s’organisait au sein de la Société avec pour but principal les fouilles à Bruxelles, surtout en milieu urbain dans des contextes médiévaux et modernes.
Outre de nombreuses interventions ponctuelles, le public retient surtout l’action de longue durée de la SRAB sur trois sites bruxellois dont les fouilles ont bénéficié d’un aménagement muséographique : la collégiale romane sous l’actuelle cathédrale Saints-Michel-et-Gudule (1987-2000), l’ancien couvent des Franciscains à côté de la Bourse (1988) et l’ancien palais ducal, sous la place Royale et ses abords (1995-2006).
La Région de Bruxelles-Capitale s’étant récemment dotée d’une législation en matière de fouilles archéologiques, la SRAB a été agréée (Moniteur belge, 04-05-2010/25036) pour répondre à des missions de fouilles préventives qui lui sont régulièrement proposées dans le cadre de marchés publics. La SRAB a choisi d’intervenir principalement en association avec le CReA-Patrimoine de l’Université libre de Bruxelles qui est son partenaire privilégié avec la Direction des Monuments et des Sites du Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale. L’intérêt de la SRAB pour la Brabant wallon se poursuit dans des projets et études en cours.
Recherches en Histoire de l’Art
es recherches dans le domaine de l’Histoire de l’Art entreprises par la SRAB se sont concentrées sur Bruxelles et le Brabant. Néanmoins, notre société a toujours eu à cœur d’éviter le campanilisme, s’efforçant de situer l’étude de l’histoire de l’art bruxellois dans le contexte général des anciens Pays-Bas et de la Principauté de Liège, puis dans celui de la Belgique, et ce sans jamais négliger la dimension internationale des phénomènes esthétiques.
En 1943, en pleine guerre, notre société faisait paraître un volume d’études sur Bernard Van Orley. L’approche choisie voulait rendre justice à la multiplicité des champs d’activité de cet artiste protéiforme, figure emblématique de la Renaissance bruxelloise. Aussi, des spécialistes de la peinture, de la tapisserie, du vitrail et de la sculpture furent conviés à collaborer au volume. Les aspects biographiques et historiques ne furent pas non plus oubliés. L’ouvrage est resté jusqu’à aujourd’hui une référence incontournable sur Van Orley.
En 1956, notre société éditait la nouvelle édition de l’ouvrage de Marcel Laurent L’art chrétien des origines à Justinien. Cette publication posthume, richement illustrée (109 planches), a constitué pour des générations d’étudiants en histoire de l’art, aussi bien en Belgique qu’en France, le manuel d’introduction par excellence au domaine paléochrétien.
L’ouvrage était préfacé par le comte Joseph de Borchgrave d’Altena, conservateur aux Musées royaux d’Art et d’Histoire. Dans les années cinquante et soixante, cet éminent spécialiste de l’art du Moyen Âge, en particulier de la sculpture, marqua de son empreinte la vie de la SRAB. Il accompagna et guida de très nombreuses excursions, et les travaux de repérage qu’il fit pour l’occasion dans des sanctuaires de petites villes et même de villages brabançons trouvèrent leur répercussion dans les nombreuses livraisons de ses Notes pour servir à l’inventaire des œuvres d’art du Brabant. Ces notes demeurent un trésor pour l’historien d’art.
La SRAB fut associée directement à l’organisation de certaines expositions des Musées royaux d’Art et d’histoire. Citons notamment Art mérovingien, en 1954, et Rhin–Meuse en 1971. Le catalogue de cette dernière exposition, une véritable brique, est resté un ouvrage de référence pour le domaine de l’art roman dans nos régions.
En 1975, notre société publie le catalogue de l’exposition La cathédrale Saint-Michel. Trésors d’art et d’histoire (Annales, T. 53). Ce catalogue consacré au patrimoine artistique de la cathédrale de Bruxelles contient notamment de précieuses notices sur les vitraux dessinés par Bernard van Orley, sur les triptyques de Michel Coxcie, sur les tapisseries, sur les monuments sculptés. La notice détaillée consacrée à la fameuse croix-reliquaire dite de Drahmal est toujours citée par les spécialistes de l’épigraphie anglo-saxonne.
Quatre ans plus tard, un nouveau catalogue d’exposition édité par la SRAB voit le jour : Trésors d’art des églises de Bruxelles (Annales, T. 56). Il s’agit d’un inventaire illustré, nécessairement incomplet, du patrimoine mobilier des églises de la Région bruxelloise depuis le XVe siècle. Des œuvres peu ou pas connues – peintures, sculptures, retables, chapes – font l’objet de notices élaborées. On remarquera l’attention portée au XIXe siècle, ce qui constituait alors une nouveauté, vu l’anathème jeté par la critique bien-pensante du moment sur tout ce qui, en art, relevait de ce que l’on appelait l’académisme.
Cet intérêt pour des périodes oubliées de l’histoire de l’art allait inspirer un projet de recherche conduit par l’Association du Patrimoine artistique en collaboration étroite avec la SRAB, un projet qui devait aboutir en 1985, avec l’exposition Autour du néo-classicisme en Belgique (1770-1830) et son volumineux catalogue. Pour la première fois depuis le XIXe siècle, on rassemblait une série représentative de peintures, de sculptures et de dessins néo-classiques belges. Le catalogue n’a toujours pas été égalé.
En 1991, un autre projet de recherche ambitieux porté par notre société débouchait sur une exposition et sur une importante publication collective, éditée sous les auspices du Crédit Communal. La recherche consacrée à l’ancien Palais de Bruxelles, détruit par un incendie en 1731, se signale par la volonté de combiner différentes sources d’information, non seulement la documentation écrite (pièces d’archives, récits de voyageurs, etc) mais aussi les représentations figurées (peintures, dessins, gravures…). Seul manquait, à cette époque, le témoignage de l’archéologue de terrain. Cette dernière lacune est désormais comblée par l’édition récente, par l’a.s.b.l. Palais de Charles Quint, d’un nouveau volume collectif et pluridisciplinaire qui réserve une large place aux résultats des fouilles archéologiques de la SRAB.
Enfin, en 2008, notre société publiait l’ouvrage d’Anne Buyle consacré à l’une des plus importantes églises baroques de Bruxelles, celle du Finistère. Quoique due à une seule auteure, cette monographie prend en considération aussi bien l’architecture que les peintures et sculptures de ce sanctuaire. Ce fut l’occasion de créer la nouvelle collection Investigations dont le format in-quarto est mieux adapté que celui des Annales à la reproduction de photos d’œuvres d’art et de plans.
En parallèle avec cette série d’ouvrages, il faut signaler les nombreux articles relatifs à l’histoire de l’art publiés dans les Annales de notre société. Depuis les années 1990, ces articles concernent aussi bien l’art bruxellois, notamment Rogier de le Pasture (Tomes 61, 62, 69, 70) ou Van Orley (Tome 68), que l’art dit “flamand” et l’art belge. Même si l’Ancien Régime domine largement, les périodes plus récentes ne sauraient être négligées. Ainsi, en 2013, la SRAB a publié la première monographie consacrée à l’architecte bruxellois Henri Jacobs (1864-1935). Elle est due à Françoise Jurion-de Waha (Tome 71).
Société Royale d’Archéologie de Bruxelles a.s.b.l.
c/o Université libre de Bruxelles – C.P. 133/01
Avenue Franklin Roosevelt, 50
B-1050 Bruxelles
T +32 (2) 650 24 97
secretariat@SRAB.be




